Danièle Moundouris
Biographie
Danièle Moundouris, née Weill le 28 décembre 1936 à Paris, est une artiste franco-grecque. Peintre, sculptrice, philosophe et poétesse, elle laisse derrière elle une oeuvre considérable que nous avons souhaité mettre en lumière. Malheureusement, beaucoup de ses tableaux et sculptures ont été éparpillés au fil des ventes et des dons, et les photos en notre possession ne représentent que très partiellement son travail. Cependant, elles donnent déjà une idée assez nette de son univers artistique et nous permettent de lui rendre un vibrant hommage.
Pour être comprise, l’oeuvre artistique de Danièle Moundouris ne peut être dissociée de sa démarche spirituelle. Très jeune, adolescente à peine, elle s’est plongée passionnément dans une recherche philosophique, y compris hermétique, qui l’a conduite à explorer les grands problèmes métaphysiques, le symbolisme, l’alchimie, la mythologie, les lois de la Nature… Toute sa vie, elle a mené en parallèle ses deux passions, artistique et spirituelle, l’une nourrissant l’imagination de l’autre, et réciproquement!
Son oeuvre est indéniablement empreinte de cette double vibration, de l’âme et de la raison, du ressenti et de l’imaginaire. Il s’en dégage une créativité débordante et une puissance de réalisation tout à fait exceptionnelle. Tous ceux qui ont eu la chance de la connaître gardent le souvenir de sa personnalité singulière, de son énergie débordante, de sa créativité polyforme, de son érudition sans limite, de ses dons artistiques, et encore plus de ses qualités humaines.
Danièle Moundouris a étudié auprès de Maurice Mazo professeur à la « Grande Chaumière » et de Conrad Kickert de l’Ecole Hollandaise d’Amsterdam. Sociétaire du Salon des Indépendants, elle a exposé à la Société Nationale des Beaux Arts, au Salon des Artistes Français, aux Femmes Peintres, au Salon d’Hiver, au Salon des Indépendants, à la Galerie Bernheim jeune à Paris. Elle a exposé à titre personnel à la Galerie Burr à New-York, à la Galerie Lucien Labaud à San Francisco et à la Galerie Rotonda, à Athènes.
Danièle Moundouris a choisi le nom d’artiste de Danièle Gilbert, en hommage à son frère Gilbert mort durant la seconde guerre mondiale. Elle nous a quitté le 13 janvier 2008.
Au pied de la montagne sacrée du Pélion, c’est à Bouffa que Danièle Moundouris tombe amoureuse de ce mas aux oliviers centenaires, qui allait devenir son lieu de création. Quand elle décide d’acheter la propriété au début des années 80, la maison est en très mauvais état, presque en ruines. Mais immédiatement sous le charme du lieu, elle décide de sauver la maison.
S’engage alors un travail acharné de plusieurs années pour restaurer la bâtisse dans son style originel. Tout est à refaire, à inventer, presque! Elle y réussit si bien que la maison semble avoir traversé le temps intacte, belle comme à l’origine, comme il y a 300 ans. La maison sera d’ailleurs classée, et déclarée monument de construction agricole typique du 18ème et du 19ème siècle (parution au Journal Officiel de Grèce N°79 de l’année 2008). Et c’est là qu’au milieu des oliviers et des cigales, dans l’atelier qu’elle avait aménagé au cœur du jardin, ou dans la maison aux murs blanchis à la chaux, elle sculptait, peignait et méditait.
La maison de Bouffa, c’est un style, c’est une ambiance, c’est la Grèce qui vous prend par la main et vous invite au plaisirs simples d’un repas fraternel sous la tonnelle, d’une nuit étoilée dans l’attente d’un peu de fraîcheur, d’un concert de cigales, d’un tableau bleu et blanc…