Gratte tes nuits doucement en heures tournoyantes,
Fais-les durer longtemps divine insomnie.
Les heures tourbillonnent comme feuilles de tisane,
Mon cerveau ramolli, tente percer le temps…
Une houle noire s’empare du corps que l’âme quitte
Pour courir flèche lancée en quête du hasard…
Lassée d’appeler, de crier doucement, puis follement
L’âme en prière bondit, dérape, se fige,
Tombe à la recherche d’autre chose…
Ressaisis toi cerveau ! Sais-tu à quoi tu penses ?
La peur saisit les tripes en transes originelles.
Le corps lâche abandonne.
Fuite, repliement… tu dors en vain !
1957