C’est si simple un arbre
Une ombre sur le mur,
Un feuillage d’éclair
A la cime du printemps
Une poussée d’ardeur
A l’encontre du temps,
Un ciel d’oiseaux candides,
La base d’une statue,
Le sel de la mer,
L’Or non découvert.
Si compliqué pourtant ?
SI dur de résoudre ce qui est simple,
De réajuster jour après jour
Les signes et les rythmes du hasard
Dans l’exacte géométrie
De la mesure humaine
Et de sa surnature.
Sur chaque âme flottent à la dérive
Des images non agglomérées,
Livrées à l’obscurité des gestations préalables.
Des images non décantées de feu, de vent, et de clarté.
Seul le verbe peut les lier de liens tangibles,
Sûrs et certains,
Qui ne soient pas symboles mais objets.