Seule

Seule 150 150 Danièle Moundouris

J’ai regardé entre mes doigts
S’enfuir le sel de ma joie,
S’enfuir lentement les illusions.
Il m’est resté que la seule foi
Et la chaleur de ma raison.

Mais mon cœur fier a tant de peine,
Tant de peine que nul ne saura,
Et qui pourrait le consoler,
Personne au monde n’est né pour moi,
Personne au monde pour m’épancher ;

J’ai regardé entre mes doigts
S’enfuir le sel de ma joie,
Personne au monde n’est né pour moi,
A part les plaintes des planètes
Et le ciel bleu dessus ma tête.
Je marche seule sur cette terre
Et je découvre à chaque instant
Qu’il faut pleurer
Et puis se taire,
Et qu’il faut laisser faire le temps.